Les deux dernières semaines fin novembre et début décembre 2025 ont été marquées par une flambée de violence au Sud-Kivu. Les attaques du M23 sur l’axe Kamanyola – Sange ont provoqué des affrontements d’une intensité exceptionnelle, menaçant désormais la ville d’Uvira, dernier verrou stratégique pour les FARDC dans cette zone frontalière. Cette détérioration rapide a forcé plus de 18 000 personnes à fuir, dont près de 40 % sont des enfants.
Dans le chaos des déplacements, plus de 600 enfants non accompagnés ont été identifiés par les autorités locales et les organisations humanitaires, certains ayant traversé seuls les frontières vers le Rwanda et le Burundi. Fatigue extrême, traumatismes psychologiques, risques de disparition, exploitation ou violences : ces enfants se trouvent aujourd’hui dans une situation de vulnérabilité absolue.
Face à cette urgence, SAPI (Save the People International) lance un appel immédiat aux donateurs, fondations, partenaires internationaux et acteurs solidaires pour renforcer une réponse rapide centrée sur les besoins les plus critiques.
Priorités urgentes pour les enfants non accompagnés
- Création de 4 centres temporaires de protection dans les zones frontalières
- Enregistrement et réunification familiale, estimée nécessaire pour plus de 400 enfants
- Soutien psychosocial d’urgence : au moins 1 200 enfants traumatisés ont besoin d’un accompagnement immédiat
- Mise en place d’espaces sûrs dans les zones de transit au Rwanda et au Burundi, où plus de 3 000 réfugiés arrivent chaque jour depuis le début des combats
Sans un appui financier rapide, les structures locales – déjà surchargées et sous-dotées – ne pourront plus assurer la protection de ces enfants exposés aux abus et aux risques de trafic humain.
Chaque contribution compte. Avec 25 EUR, un enfant peut être nourri et protégé pendant une semaine ; avec 150 EUR il est possible d’assurer son suivi psychosocial complet pendant un mois.
SAPI appelle la communauté internationale à se mobiliser dès aujourd’hui pour empêcher que cette crise ne s’aggrave davantage. Sauver ces enfants est possible, mais l’action doit être immédiate.
